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Cinq femmes qui ont marqué l’histoire du Brésil (1964-1985)

Arabela Pereira Madalena (née en 1946)

En 1967, Arabela Pereira Madalena adhère au PCdoB-AV, organisation d’inspiration maoïste. En 1970, elle est arrêtée mais finalement jugée et acquittée. En 1973, Arabela se rend en France pour faire sa maîtrise à l’Université de Bordeaux, où elle rejoint la Section féminine du Parti communiste brésilien (PCB). Arabela a aussi été membre du Comité des femmes féministes à l’extérieur. Ces réseaux étaient étroitement liés aux militantes féministes latino-américaines et françaises. En 1977, elle devient « coopératrice de la révolution » au Mozambique.

Thereza Santos (1938-2012)

Thereza Santos rejoint les Jeunesses communistes à l’âge de quinze ans. Dans les années 1960, elle se rallie à l’Union nationale des étudiants et au Comité régional du Parti communiste brésilien (PCB). Plus tard, Thereza assume le rôle de directrice culturelle de l’école de samba Mangueira. En 1971, elle devient membre fondatrice du Centre de la culture et de l’art noir (CECAN). Thereza s’exile en Guinée-Bissau en 1974, puis en Angola en 1976, où elle défend différents projets artistiques. En 1984, Thereza devient la première conseillère noire du Conseil d’État de São Paulo pour la condition des femmes.

Neusa Maria Pereira (née en 1948)

Neusa travaille au Jornal Versus, où elle écrit un article sous forme de manifeste intitulé « Pela Mulher Negra » (Pour la Femme Noires). En raison de l’impact de cet article, les éditeurs du journal décident d’inviter d’autres journalistes noirs à créer une rubrique dédiée à la question raciale. Elle occupe les fonctions de reporter, rédactrice, coordinatrice et créatrice de l’équipe de journalistes de la section Afro-Latino-América du journal. En 1978, Neusa est membre fondatrice du Mouvement Noir Unifié (MNU).

Maria Beatriz Nascimento (1942-1995)

Maria Beatriz Nascimento est membre fondatrice du Groupe de Travail André Rebouças en 1974 et de l’Institut de Recherche sur les Cultures Noires (IPCN) en 1975. Ses œuvres notables incluent le documentaire Ori (1989) et des articles sur le concept de « quilombo » comme système alternatif à l’esclavage, avec une continuité potentielle dans les favelas. En utilisant les termes « transmigration » et « transatlanticité », elle étudie la corrélation entre la corporeïté noire et l’espace, ainsi que les longs déplacements socio-spatiaux des Africains et de leurs descendants.

Lélia Gonzalez (1935-1994)

Lélia Gonzalez est membre fondatrice de l’Institut de Recherche sur les Cultures Noires (IPCN) en 1975 et du Mouvement Noir Unifié (MNU) en 1978. Elle développe les concepts d' »améfricanidade » et de « pretuguês », traitant des identités afro-latino-américaines et de l’africanisation du portugais. En 1983, elle co-fonde le Nzinga – Collectif de Femmes Noires. Son militantisme en faveur des femmes noires l’amène au Conseil National des Droits des Femmes (CNDM) de 1985 à 1989.

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